Chapitre 01
Suites géométriques
CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES COMMENTAIRES
Suites géométriques. Reconnaître et exploiter une suite
géométrique dans une situation donnée.
Connaître la formule donnant 1 + q +.+ qn avec q ≠ 1 .
Limite de la suite (qn), q étant un nombre réel strictement positif.
Le tableur, les logiciels de géométrie dynamique et de calcul sont des outils adaptés à l’étude des suites, en particulier pour une approche expérimentale de la notion de limite.
On détermine, sans soulever de difficulté, la limite de la somme 1+ q +.+ qn quand 0 < q < 1.
Le comportement lorsque n tend vers + ∞ de la somme des n premiers termes de certaines suites géométriques fournit un exemple de suite croissante n’ayant pas pour limite +∞.
On évoque les aspects historiques et philosophiques de cette question en présentant quelques paradoxes classiques.
Suites arithmético- géométriques. Déterminer la limite d’une suite géométrique de raison strictement positive.
Étant donné une suite (qn) avec 0 < q < 1, mettre en œuvre un algorithme permettant de déterminer un seuil à partir duquel qn est inférieur à un réel a positif donné.
Traduire une situation donnée à l’aide d’une suite arithmético-géométrique.
Toute indication doit être donnée dans l’étude des suites arithmético-géométriques.
- Suites géométriques
1.1) Suites géométriques définies par récurrence Définition 1. : Soit q un nombre réel donné. On dit qu’une suite (vn) est une suite géométrique de raison q, lorsqu’on donne son premier terme v0 et chaque terme s’obtient en multipliant le terme précédent par q. Autrement dit : v0∈R est donné et pour tout entier naturel n : vn+1=vn×q=qvn .
Si le terme initial est v0.
Si la suite commence au rang 1, on commence à partir de v1.
Exemple : La suite définie par {vv 0n+1=3
=2×vn est une s.g. telle que v0 = 3 et q = 2. Calculons les 2 termes suivants : Le 2ème terme : v1 = v0 x q = 3 x 2 = 6. Le troisième terme v2 = v1 x q = 6 x 2=12.
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Comment démontrer qu’une suite est géométrique ? Il suffit de calculer et de montrer que le quotient vn+1
vn =Constante (càd indépendante de n). Cette constante est la raison de la suite géométrique (vn).
1.2) Définition explicite d’une suite géométrique Théorème : Soit q un nombre réel donné. Soit (vn) une suite géométrique de raison q.
(P1) : pour tout entier n⩾0 : vn=v0×qn=v0qn (P2) : pour tout entier n⩾1 : vn=v1×q(n−1)=v1qn−1 (P3) : pour tous entiers n⩾0 et : p⩾0 : vn=v p×q(n− p)=v pqn− p
Exemple : La suite définie par {v0=0,5
vn+1=2×vn est une suite géométrique de premier terme v0 = 0,5 et de raison q = 2. Calculons v10 et v15 :
Cette suite commence au rang 0. On utilise la formule vn = v0 q. Donc : v10 = v0 x q10 = 0,5 x 210 = 0,5 x1024 = 512 et v15 = v0 x q15 = 0,5 x 215 = 16384.
1.3) Sens de variation et représentation graphique
On peut calculer la différence : vn+1 – vn = v0qn+1 – v0qn = v0qn(q– 1).
Donc le sens de variation d’une suite géométrique (vn) dépend du signe de q et de la position de q par rapport à 1.
Théorème 1: Soit q un nombre réel donné. Alors le sens de variation de la suite géométrique (qn) de raison q et de premier terme 1 est donné par :
- La suite (qn) est constante si et seulement si : q = 1.
- La suite (qn) est croissante si et seulement si : q > 1.
- La suite (qn) est décroissante si et seulement si : 0 < q < 1.
- La suite (qn) n’est ni croissante , ni décroissante si et seulement si : q < 0. Dans les trois cas, la représentation graphique de la suite est un ensemble de points d’ordonnée à l’origine v0.
Si le 1er terme est positif,
– Lorsqu’on multiplie par un nombre q supérieur à 1, on obtient un
agrandissement. => Suite croissante – Si q est compris entre 0 et 1, on obtient une réduction => Suite décroissante – Si on multiplie par un nombre négatif, on change de signe, et si on
recommence, on rechange de signe, La suite alterne « terme positif, terme
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négatif » => Suite ni croissante, ni décroissante.
Théorème 2 : Soit (vn) une suite géométrique de raison q et de premier terme v0. Alors vn = v0 qn :
- Si v0 > 0, alors la suite (vn) varie dans le même sens que la suite (qn).
- Si v0 < 0, alors la suite (vn) varie dans le sens contraire que la suite (qn).
Exemple : Étudier le sens de variation de la suite (un) définie par : {v0=0,5
vn+1=2vn et la représenter dans un repère (O ; I ; J).
Tout d’abord, il s’agit d’une suite géométrique de premier terme v0 = 0,5 et de raison q = 2.
Le premier terme v0 = 0,5 est positif et la raison q > 1, donc la suite est strictement croissante.
Sa représentation graphique est est l’ensemble de points de la figure ci- contre.
1.4) Application Exemple 1 : En 2010, Vincent dépose 3500 euros à la Caisse d’Épargne à un taux d’intérêts composés de 5% par an. [Chaque année, les intérêts obtenus s’ajoutent au capital et engendrent d’autres intérêts l’année suivante]. Calculer le montant dont il disposera après un an, deux ans et au bout de 8 ans.
On appelle Cn le capital disponible à la fin de la nème année. Chaque année, les intérêts sont calculés sur le montant du capital disponible.
C1 = C0 + 5%C0 = (1 + 0,05) x C0 = 1,05 x 3500 = 3675 € en 2011. C2 = C1 + 5%C1 = (1 + 0,05) x C1 = 1,05 x 3675 = 3858,75 € en 2012. C3 = C2 + 5%C2 = (1 + 0,05) x C2 = 1,05 x 3858,75 = 4051,69 € en 2013. …Le montant du capital disponible définit une suite géométrique (Cn) de premier terme C0 = 3500 et de raison q = 1,05. Donc, pour tout entier n, on a Cn +1 = 1,05 x Cn . Donc on peut utiliser la formule (P1) pour trouver l’expression explicite de Cn en fonction de n.
Cn = C0 qn = C0 x(1,05) n Pour la 8ème année, n = 8, on a :
C8 = C0 q8 =3500 x(1,05) 8 = 5171,10 € Conclusion : En 2018, Vincent disposera d’un montant de 5171,10 euros.
Exemple 2 : M. DAUTO a acheté une voiture en 2003 pour un montant de 18 000
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euros. La valeur d’un véhicule diminue de 15% par an. [Chaque année, le prix moyen des véhicules de la même année, diminue de 15%]. Calculer la valeur résiduelle de la voiture de Vincent en 2012.
On appelle Vn la valeur de la voiture la nème année. Chaque année, la valeur du véhicule diminue de 15%. Donc
V1 = V0 – 15%V0 = (1 – 0,15) x V0 = 0,85 x 18 000 = 15 300 € en 2004. V2 = V1 – 15%V1 = (1 – 0,15) x V1 = 0,85 x 15 300 = 13 005 € en 2005. …Le montant la valeur de la voiture définit une suite géométrique (Vn) de premier terme V0 = 18000 et de raison q = 0,85. Donc, pour tout entier n, on a Vn +1 = 0,85 x Vn . Donc on peut utiliser la formule (P1) pour trouver l’expression explicite de Cn en fonction de n.
Vn = V0 qn = V0 x(0,85) n [Calcul de n en 2012 : On sait que V0 correspond à 2003, donc V1 correspond à 2004,… donc n = 2012 – 2003 = 9.]
En 2012, n = 9, et V9 = V0 q9 = 18 000 x(0,85)9 = 4169 €
Conclusion : En 2012, la valeur résiduelle de la voiture de M. DAUTO est de 4169 euros.
1.5) Somme des termes d’une suite géométrique
Propriété
La somme des puissances successives d’un nombre réel q≠1 s’écrit sous la forme :
(P4) : 1+q+q2+⋯+qn=1−qn+1
1−q
Démonstration :
Soit q un nombre réel (q≠1) .
On pose Sn=1+q+q2+⋯+qn , alors Sn est la somme des (n+1) premiers termes d’une suite géométrique (vn) de premier terme v0=1 et de raison q.
On a alors Sn=1+q+q2+⋯+qn
et, en multipliant par q : qS n= q+q2+⋯+qn+qn+1 On retrouve (presque) les mêmes termes, mais décalés. On soustrait membre à membre et on obtient :
Sn−qS n=1−qn+1 Donc : (1−q)Sn=1−qn+1 Et comme (q≠1) , on a : S n=1−qn+1
1−q ou encore
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S n=1−qnombre 1−q
de termes
Exemple 1: Calculer la somme S=1+2+4+8+16+⋯+256 .
Tout d’abord, on constate que S est la sommes des puissances de 2 jusqu’à 28 = 256.
Donc : S=1+2+4+8+16+⋯+28 , avec q = 2. Il y a 9 termes ! D’après la formule de la somme des termes d’une suite géométrique, on a :
S=1−21−2 9
=1−512
−1 =511 .
Cas général : Propriété Soit (vn) une suite géométrique de raison q≠1 et de premier terme v0. Alors pour tout n : vn= v0 qn. La somme des (n+1) premiers termes de la suite (vn) s’écrit sous la forme :
(P5) : Sn=v0+v1+v2+⋯+vn=v0×(1−q1−q
n+1)
Démonstration : Soit q un nombre réel (q≠1) On met en facteur v0. Donc : S. n=vOn 0pose +v0q+vS n=v0q2+⋯+v0+v1+v0q2n=v+⋯+v0(1+q+qn .
2+⋯+qn) D’où le résultat. Exemple 2: Calculer la somme S=5+52+ 54+⋯+ 64 5.
On S= remarque 250+ 251+ que 252+⋯+ les dénominateurs 256=5( 210+ 21sont 1+ 21des 2+⋯+ puissances 216)=5[(de 2)12. 0Donc +(2)1:
1+(2)12+⋯+(2)16] Il y a 7 termes. Donc : S=1− 217 1−12
=1− 128 112
=2×127
128=127
64 .
- Limites de suites géométriques
2.1) Théorèmes (admis) et définitions Soit q un nombre réel donné. 1°) Si q > 1, alors multiplier par un nombre supérieur à 1 correspond à un agrandissement. Donc, les termes de la suite géométrique (qn) augmentent indéfiniment lorsque n tend vers +∞ et dépassent tout nombre choisi au départ à partir d’un certain rang. On écrit :
lim n →+∞ qn=+∞
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On dit que « la limite de qn lorsque n tend vers +∞ , est égale à +∞ ».
Remarques : – Si on multiplie par un premier terme v0 > 0 , on obtient la même limite +∞ . – Par contre, si on multiplie par un premier terme v0 < 0, la limite est égale à −∞ . – Si q = 1, la suite est constante. Sa limite est aussi égale à 1. 2°) Si 0 < q < 1, alors multiplier par un nombre compris entre 0 et 1 correspond à une réduction. Donc, les termes de la suite géométrique (qn) diminuent indéfiniment lorsque n tend vers +∞ et deviennent plus petits que n’importe quel nombre positif choisi au départ, aussi petit soit-il. On dit que « la limite de qn lorsque n tend vers +∞ , est égale à 0 ». On écrit :lim
n →+∞ qn=0 Si on multiplie par un premier terme v0, quel que soit son signe, on obtient la même limite 0.
Définition : Soit (un) une suite de nombres réels. Si (un) tend vers une limite finie, on dit qu’elle est convergente. Si (un) tend vers l’infini ou n’admet pas de limite, on dit qu’elle est divergente.
Exemples 1: Déterminer les limites lorsqu’elles existent, des suites suivantes : 1°) un+1=0,99un avec u0 = –5 2°) vn=5×(1,9)n 3°) wn=−3n+1
2n 4°) sn=5−(0,7)n —– 1°) un+1=0,99un et u0=5 .
(un) est une suite géométrique de premier terme u0=5 et de raison q = 0,99. Comme 0 < q < 1, la suite (0,99)n tend vers 0. En multipliant par tous les termes par 5, la limite ne change pas. Conclusion : La suite (un) est convergente et lim n→+∞ qn=0 . 2°) vn=5×(1,9)n
(vn) est une suite géométrique de premier terme v0=5 et de raison q = 1,9. Comme q > 1, la suite (1,9) n tend vers +∞ . lim
n→+∞(1,9)n=+∞ En multipliant par tous les termes par 5 > 0, la limite ne change pas de signe. Conclusion : La suite (vn) est divergente et lim
n→+∞ 5×(1,9)n=+∞ 3°) wn=−3n+1
2n . Le terme général de la suite (wn) peut s’écrire : wn=−3×3n
2n =−3×(32)n (wn) est une suite géométrique de premier terme w0=−3 et de raison q=32 Comme q > 1, la suite (32)n
tend vers +∞ . lim
n→+∞(32)n=+∞ En multipliant par tous les termes par – 3, la limite change de signe.
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Conclusion : La suite (wn) est divergente et lim n→+∞−5×(1,9)n=−∞ 4°) sn=5−(0,7)n
(sn) est la somme d’un terme constant et d’une une suite géométrique de premier terme –1 et de raison q = 0,7. Le terme constant (est indépendant de n, donc) ne varie pas, donc sa limite est égale à lui-même. D’autre part, comme 0 < q < 1, la suite (0,7) n tend vers 0 . Donc : lim
n→+∞ −(0,7)n=0. Par conséquent, on a lim
n→+∞ [5−(0,7)n]=5. Conclusion : La suite (sn) est convergente et lim
n→+∞ sn=5−0=5. Exemple 2: La compagnie Mineral SA exploite un gisement de fer depuis 1990. La première année, la compagnie a extrait 100 000 tonnes de fer. Vu les difficultés d’extraction, l’exploitation du gisement diminue de 1% chaque année. On appelle un le nombre de tonnes de fer extraites l’année (1990 + n).
1°) Montrer que u1 = 99000 puis calculer u2. 2°) Quelle est la nature de la suite (un). Justifier votre réponse. 3°) Donner l’expression explicite de un en fonction de n. 4°) Calculer le nombre de tonnes de fer extraites en 2011 arrondi à l’unité. 5°) Montrer que la quantité totale de fer extraite entre 1990 et l’année (1990 + n)
est donnée par la formule :
Sn=(1−0,99n+1)×107 6°) Calculer en millions de tonnes la quantité de fer que cette compagnie pourra extraire si l’exploitation continue indéfiniment dans ces mêmes conditions.
—————————
1°) On appelle un le nombre de tonnes de fer extraites l’année (1990 + n). Donc
u1 = u0 – 1%u0 = (1 – 0,01) x u0 = 0,99 x 100 000 = 99000 en 1991.
u2 = u1 – 1%u1 = (1 – 0,01) x u1 = 0,99 x 99 000 = 98010 en 1992. et ainsi de suite…
2°) Le nombre de tonnes de fer un+1 extraites l’année (1990 + n +1) s’obtient à partir de un en diminuant cette quantité de 1%, donc en multipliant par 0,99. Ainsi, la suite (un) définit une suite géométrique de premier terme u0 = 100 000 et de raison q = 0,99. Donc, pour tout entier n, on a : un +1 = 0,99 x un .
3°) D’après les propriétés des suites géométriques, on peut utiliser la formule (P1) pour trouver l’expression explicite de un en fonction de n.un = u0 qn
un = 100 000 x(0,99)n 4°) Pour calculer le nombre de tonnes de fer extraites en 2011, il faut d’abord calculer n : On a : 1990 + n = 2011, donc n = 2011 – 1990. D’où : n = 21. Maintenant, on calcule u21 . D’après la formule explicite de (un) on a :
u21 = 100 000 x(0,99)21 = 80 972,78… Conclusion : En 2011, la compagnie a extrait 80 973 tonnes de fer.
5°) De 1990 à 1990 + n, il y a (n +1) années. Il faut calculer la quantité totale de fer extraite pendant ces (n +1) années. Donc, il faut calculer la somme Sn des (n +1) premiers termes de la
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suite géométrique (un). D’après le cours, on sait que
S n=u0+u1+u2+⋯+un S n=u0×(1−q1−q
n+1)
S n=100000×(1−0,991−0,99
n+1)
S n=100000×(1−0,990,01
n+1)
S n=100000×(1−0,99n+1)×100 Donc : S n=(1−0,99n+1)×10000000
Par conséquent : S n=(1−0,99n+1)×107 .
6°) Pour calculer la quantité totale de fer que cette compagnie pourra extraire si l’exploitation continue indéfiniment dans ces mêmes conditions, il faut chercher la limite de Sn lorsque n tend vers +∞ .
Or, 0 < 0,99 < 1 donc la suite géométrique (0,99n) tend vers 0 lorsque n tend vers +∞ . On a donc : lim n→+∞ 0,99n=0 Donc : lim n→+∞ 0,99×0,99n=0 Ce qui donne : lim
n→+∞ 0,99n+1=0 Donc : lim
n→+∞(1−0,99n+1)=1 En multipliant par 107, on a : lim
n→+∞(1−0,99n+1)×107=107 Conclusion : Si l’exploitation continue indéfiniment dans les mêmes conditions, la compagnie pourra extraire 107 = 10 millions de tonnes de fer de ce gisement.
- Suites arithmético-géométriques
3.1) Définition Soient a et b deux nombres réels donnés. On définit une suite arithmético-géométrique (un) par la donnée de son premier terme u0∈R On écrit : et par la relation {uu0n+1∈R =aude est récurrence n+b
donné
: un+1=aun+b pour tout entier n.
La fonction associée à cette suite arithmético-géométrique est une fonction affine définie sur R par : f (x)=a x+b .
Cas particuliers 1 Si a = 0, alors la suite (un) est constante et égale à b. 2 Si a = 1, alors la suite (un) est arithmétique de raison r = b. 3 Si b = 0, alors la suite (un) est géométrique de raison q = a. Exemple : La suite définie par {uu0n+1=10
=12 un+2 est une suite arithmético-géométrique.
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La fonction associée à cette suite arithmético-géométrique est une fonction affine définie sur R par : f (x)=12 x+2 . Calcul des premières valeurs. u0=10 , u1= f (u0)=12×10+2=7
u2= f (u1)=12×7+2=112 =5,5 ; u3= f (u2)=12×112 +2= 194 =4,75 ; …
3.2) Représentation graphique On se place dans un repère orthonormé (O ; I ; J) et on suit les étapes suivantes : 1ère étape : On construit la droite d, représentation graphique de la fonction affine f. Pour cela, il suffit de calculer les coordonnées de deux points : – Pour x = 0, y = 2, donc le point A(0;2)∈d ; – Pour x = 4, y = 4, donc le point B(4;4)∈d . De même, on construit la droite Δ d’équation « y = x » qu’on appelle aussi la première bissectrice du repère. 2ème étape: On place u0 sur l’axe des abscisses, puis u1= f (u0) sur l’axe des ordonnées. 3ème étape: Afin de placer l’image de u1, il faut replacer u1 sur l’axe des abscisses. Pour cela, on construit le symétrique de u1 par rapport à la première bissectrice Δ . Puis on recommence avec u1, pour placer u2, puis u3,…etc.
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Conjectures : Par lecture graphique : Conjeture n°1. Il semble que la suite (un) est strictement décroissante et bornée. Tous les termes sont compris entre 4 et 10. Conjeture n°2. Il semble que la suite (un) est convergente et a pour limite 4, l’abscisse du point d’intersection de la droite d avec la première bissectrice. 3.2) Étude de la suite (un) Nous allons utiliser une nouvelle suite, dite « suite auxiliaire », (vn) définie pour tout entier n, de la manière suivante :
vn=un−4 (1) Qu’on peut traduire immédiatement, pour tout entier n, par :
un=vn+4 (2) 1ère étape :Montrer que la suite (vn) est géométrique. Pour tout entier n, on a vn+1=un+1−4 d’après la relation (1) Donc vn+1=12 un+2−4 d’après la relation de récurrence de (un) Donc vn+1=12 un−2 je calcule 2 – 4 Donc vn+1=12(vn+4)−2 d’après la relation (2) Donc vn+1=12 vn+2−2 je distribue Donc vn+1=12 vn je barre +2 et –2. De plus, le premier terme de la suite (vn) est donné par : v0 = u0 – 4 = 10 – 4 = 6.
Conclusion : La suite (vn) est une suite géométrique de premier terme v0 = 6 et de raison q=12 .
2ème étape :Déterminer une expression explicite de (vn) et de (un) en fonction de n. (vn) est une suite géométrique de premier terme v0 = 6 et de raison q=12 . Donc Pour tout entier n, on a : vn=v0qn donc vn=6×(12)n ou encore vn=6×(0,5)n D’autre part, d’après la relation (2), on a : un=vn+4 Donc un=6×(0,5)n+4 Conclusion : Pour tout entier n, on a : vn=6×(0,5)n et un=6×(0,5)n+4 .
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3ème étape : Étudier le sens de variation des deux suites (vn) et (un) La suite (vn) est géométrique de premier terme v0 = 6 > 0 et de raison q = 0,5. Comme q est compris entre 0 et 1 et v0 > 0, la suite (vn) est strictement décroissante. Et comme pour tout entier n, un=vn+4 , les deux suites (un) et (vn) ont le même sens de variation. Donc, la suite (un) est aussi strictement décroissante.
4ème étape : Déterminer les limites des deux suites (vn) et (un). La suite (vn) est géométrique de premier terme v0 = 6 et de raison q = 0,5. Comme 0 < q < 1, la suite (vn) est convergente et lim
n→+∞ vn=0 . De plus, d’après la relation (2), pour tout entier n, un=vn+4 , donc la suite (un) est convergente et lim
n→+∞ un=4 , abscisse du point d’intersection de la droite d et la première bissectrice.
5ème étape : Déterminer la sommes des (n+1) premiers termes des deux suites (vn) et (un) et déterminer leurs limites La suite (vn) est géométrique de premier terme v0 = 6 et de raison q = 0,5. Donc :
Sn‘=v0+v1+v2+⋯+vn Donc : Sn‘=v0×(1−qn+1)
1−q Donc : Sn‘=4×(1−(0,5)n+1)
1−0,5 Donc : Sn‘=4×(1−(0,5)n+1)
0,5 Par conséquent : Sn‘=8×[1−(0,5)n+1] D’autre part, lim
n→+∞(0,5)n=0 donc lim
n→+∞[1−(0,5)n]=1 . et en multipliant par 8 : lim n→+∞ Sn‘=8 Par ailleurs, d’après la relation (2), pour tout entier n, un=vn+4 , donc
Sn=u0+u1+u2+⋯+un Sn=(v0+4)+(v1+4)+(v2+4)+⋯+(vn+4) Sn=(v0+v1+v2+⋯+vn)+4×(n+1) il y a (n+1) termes Sn=S n‘+4×(n+1)
Par conséquent : Sn=8×[1−(0,5)n+1]+4(n+1) D’autre part, lim
n→+∞ Sn‘=8 et lim
n→+∞ 4(n+1)=+∞ . Donc : lim n→+∞ Sn=+∞
OUF !
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